.: Une partie, ça tente qui ? ( Privé ) :.

.: Topic Privé Entre Preamble & Moi :.

L'Astre Solaire venait de parcourir la moitié de son voyage quotidien. A présent, Il brûlait et resplendissait au plus haut point qu'il pouvait atteindre. Le Soleil était à son zénith et la journée promettait d'être chaude. Avec un peu de chance, il aurait peut-être envie de jouer avec les nuages blancs de coton qui se profilaient à l'horizon. Une petite partie de cache-cache était toujours amusante. Mais le Vent était mauvais joueur et repoussait les nuages vers les montagnes qu'ils heurteraient de plein fouet. Ils déverseraient alors toute leur cargaison afin de pouvoir s'élever et franchir ces amas de pierres et de rochers. Pendant que vous lisiez ces lignes, une louve grise était justement en train de subir le résultat de cette partie de jeu évitée et essuyait une soudaine averse. Galopant le long du flanc d'une montagne, Imilioël semblait nager dans un océan de verdure tellement ses mouvements étaient fluides. Pour échapper à la noyade des nuages, elle descendit au pied de la montagne. La louve grise souffla bruyamment.
Plusieurs minutes s'écoulèrent avant que la louve reprit conscience du monde qui l'entourait. Imilioël s'ébroua puis marcha entre les flancs des deux montagnes. Elle parcourait un sentier qui serpentait entre les deux colosses et finit par arriver au bout. Quel spectacle ! Un Lagon Bleu se dévoilait à elle et le doux ruisselement de l'eau l'appelait. Doucement, la louve au pelage gris s'avança, profitant de cet instant d'harmonie que rien ne pouvait troubler. Mais ne parlons pas trop vite. La chasseuse huma une odeur canine. Un loup était là, avec elle. Etait-ce un rôdeur ou un loup de meute ? En attendant qu'il ou elle se montre, Imilioël lappa quelques gorgées de l'eau cristalline et sentit un léger courant lui chatouiller la langue.

Puis le silence s'installa. Plus une seule brise ne souffla, la surface de l'eau devint un immense miroir où se reflétait le bleu azur du Ciel. Une goutte de liquide tomba sur cette surface plane et des ronds se dessinèrent et s'agrandissaient au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient du point d'impact. Imilioël se lécha les babines avec sa langue humide. Elle ne s'était pas trompée. Son instinct venait une fois de plus de remporter une brillante victoire et agrandissait ainsi son palmarès. Les chasseurs excellaient dans l'air du camouflage et du pistage. En l'occurence dans ce cas, la louve aupelage grisâtre venait habilement de démontrer son talent. Bien que les loups disent, le silence n'existe pas. Il y avait toujours un bruit de feuilles qu'un loup faisait craquer ou un oiseau qui gazouillait sur une branche d'arbre. Ici, le son était plus délicat. Il ne s'agissait que d'un souffle qui accompagnait une odeur. Une respiration rapide mais normale. Imilioël se planta du haut de ses pattes et regarda avec insistance la source du bruit.

Je suis désolée mais j'ai dû oublier de vous parler de ma chasseuse. Sa technique était très particulière car elle prenait la place de la proie, attendait que la vraie proie l'attaque avant de bondir elle-même et provoquer un effet de surprise. Du calme ! La louve grise n'utilisera pas cette méthode sur un loup.
Immobile entre le mirroir d'eau et le vert des hautes herbes, Imilioël attendait avec une patience infinie. Afin que l'inconnu(e) daigne se montrer, la chasseuse émit un grognement amical pour montrer qu'elle ne tenterait aucun coup fourré.