Chasse dans un océan de verdure ( Libre )

Le matin se levait sur les terres d'Arkas. Les premiers oiseaux gazouillaient sur les fines branches des arbres recouvertes de jeunes bourgeons. L'Astre Solaire s'élevait doucement dans le Ciel, illuminant et réchauffant l'atmosphère de ses rayons dorés. Cependant, l'air était froid et une petite brise vous traversait la fourrure, vous parcourait l'échine, vous glaçait le sang. Depuis l'aube, une louve au pelage gris trottinait. Simple jogging ou reconnaissance des lieux où elle allait devoir survivre ? Apparemment les deux puisqu'Imilioël courait énergiquement en observant discrètement les alentours. Un nuage de souffle s'échappait de la gueule de la louve à chaque foulée et de fraiches traces peu profondes étaient présentes sur plusieurs kilomètres. La louve grise s'arrêta progressivement lorsqu'une immense prairie verdoyante apparut devant elle. L'herbe était haute et dissimulait ses membres. Un troupeau de cerfs broutait au centre de cet océan de verdure. Tout était calme, le silence était roi.

Pour ne pas briser ce moment de plénitude, Imilioël se glissa doucement entre les hautes herbes et se baissa pour totalement disparaître dans la verdure. La brise avec laquelle le matin s'était levé s'était évanouie et un froid saisit soudainement la chasseuse. Elle grelotta et se risqua à se redresser. Le troupeau de gibiers semblait paisible et Imilioël reprit son approche. La louve grise se stoppa à une dizaine de mètres du troupeau et regarda le Ciel. Des nuages cotonneux s'étaient incrustés sur la Voûte Céleste et planaient au-dessus des têtes des créatures présentes. Un cerf releva également sa fine tête brune et posa son regard non loin de la chasseuse. A en juger par sa corpulence et au développement de ses bois, Imilioël supposa que c'était un jeune du printemps dernier. Elle souffla pour essayer de se relaxer mais ce fut vain. Tous ses muscles étaient tendus lorsque la proie s'approcha de la louve. En une fraction de seconde, la chasseuse bondit et emprisonna la gorge du jeune cerf entre ses crocs.

L'ensemble du troupeau s'enfuit dans une grande pagaille et alla à l'autre bout du vallon. Le jeune se débattit quelques instants puis s'écroula au sol. Ainsi dissimulé par les herbes, Imilioël était invisible. Le sang du cerf coulait de sa gueule lorsqu'elle libéra la gorge de ce dernier. Elle lappa le sang et nettoya la plaie. Seul l'odeur du sang réussirait à trahir sa présence...

(j'réserve la prochaine rep niiark)

( Ok. Attention, ce n'est pas Dirwon la terreur Razz

)

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