» I want to remain free

» I WANT TO REMAIN FREE
Topic privé avec: Kerrigan

Je marchais: mes patte s'enfonçaient dans la neige, d'ailleurs tout mon corps entier, je ne voyais presque plus où j'allais. Je ne produisait qu'il sillon ridicule dans la poudreuse, on voyait comme même où j'étais, mais mon fin pelage était trempé et je commençais à greloter. Je m'étais égarée dans la neige et je ne trouvais pas mon chemin, sans doute tournais-je en rond, je ne savais point. Ce que je savais c'est que je regrettais d'avoir quitter l'endroit où j'étais au-par-avant: une petite plaine fleurie, c'était vraiment beau. Mais là, j'avais froid, j'éternuais sans arrêt avant de me racler le fond de ma gorge, j'espérais bientôt débouché dans un endroit plus plaisant que celui ci, et surtout moins froid ! Puis bientôt je glissa sur quelque chose... de glissant, je pense que vous vous en doutiez. Je m'étala de tout mon long sur une fine couche de glace, ah, j'étais condamnée à glisser sur ce sol lisse et brillant jusqu'à retrouver une plateforme plus stable. Je tenta comme même de me remettre debout, j'y parvins, mais au premier pas que je fis, mes griffes, encore trop courtes, ne purent se planter dans la glace et je tomba une nouvelle fois sur mon ventre. Aaah, le sol était vraiment gelé, c'était horrible en plus de l'eau qui trempait mon pelage. Je grelotta, allongée sur le sol, je ne savais pas vraiment comment me déplacer, alors je restais immobile. Je n'aimais pas rester longtemps comme cela, j'avais besoin de bouger, de faire du bruit, c'était simplement psychologique pour moi, je ne pouvais pas rester bien tranquille. Je commença donc à ramper, tant bien que mal, finalement c'était plutôt drôle, mais j'avais très froid. Je rampais donc sur la glace, truffe collée au sol, je suivais les odeurs mélangées, et soufflait sur la glace, de l'air chaud, pour la faire fondre: je venais de faire un gros trou dans cette fine couche de glace, mais celui celle là se reforma presque aussitôt. Oui, il faisait vraiment trop froid, j'en avais marre mais, je rigolais bien toute seule.

La compagnie de mes frères adoptifs me manquaient vraiment, mes sœurs aussi mais un peu moins. Avec mes sœurs je ne pouvais jamais jouer dans la boue et me bagarrer. Elles restaient toujours avec Cellen, ma maman adoptive, pour parfaire leur beau pelage blanc: le miens était noir et banal, mais je l'aimais bien comme même. Je me sentais bien en compagnie des garçons, j'adorais vraiment cette compagnie qui me ressemblait, au moins psychologiquement en tout cas ! Je pouvais parler de tout avec eux, sauf d'eux, alors j'en parlais avec mes sœurs, mais elles étaient plutôt du genre: "Oh, les garçons, y'en a un qui me regarde, il est trop beau, oh, là-bas aussi !..." Bref, ça me soulait un peu, mais c'était leur caractère. Aussi jeune qu'on était, on se posait déjà des questions, mais les garçons ne m'aimaient pas parce que je restais trop longtemps avec mes frères et que je me battais aussi bien qu'eux. Ils étaient jaloux, je l'ai comprenait, mais bon, du coup j'étais laisser à l'écart par les autres, je n'avais que ma famille. Enfin, ça me suffisait amplement ! Ma truffe toujours collée sur le sol, je reniflais en rampant.

(C'est rien ! ^^)

Je n'avais rien vu venir, imaginez un peu. Se concentrer pour essayer de se relever ou faire attention aux odeurs, j'avais vite décider, même si ce n'était pas le choix le plus judicieux, enfin bon. Je m'amusais bien, toute seule à me relever pour finalement glisser de nouveau et m'écraser sur la neige froide. J'étais juvénile, et fière de l'être d'ailleurs, n'empêche que je n'avançais pas vraiment beaucoup. D'ailleurs pas du tout, cela devenait ennuyant, je n'avais pas d'autre solution. Soudain, tournant la tête j'aperçus une petite bande de neige qui était juste la place dont j'avais besoin pour me mettre debout. Je m'arracha un sourire de gloire et commença à ramper vers cette petite bande. Quand je l'atteignis, je resta allongé un moment avant de me relever. Je m'aperçus qu'une odeur avait changer, du moins était plus proche qu'elle ne devrait l'être habituellement. Je tressaillis. Cette odeur me déplaisait, surtout sur mes terres, du moins celle de mon clan. J'orientais mes oreilles comme je pouvais pour finalement entendre des pas, proches de moi. Qui était-ce ? Qui osait souiller nos terres de ses pattes meurtrières ? Je soupira tristement. J'étais seule, juste à ce moment là, pour défendre les terres Gaïa. Bah, une chance de faire mes preuves, si j'en avais à faire, avec ma petite taille et mes griffes cassantes. Mes crocs, pouvaient au mieux, pincer assez fort, mais je doutais qu'ils puissent faire plus. Hum, me battre malgré mon jeune âge ? Ma parole enfantine ne suffirait certainement pas à faire déguerpir un intrus. Soupirant une nouvelle fois, je me concentrais sur ma façon d'agir. Même si j'étais petite, je n'allais pas me laisser faire aussi facilement que ça, j'allais me battre jusqu'au bout, défendre les terres interdites aux autres clans. Je me fit silencieuse: une louve approchait...

Au fur et à mesure qu'elle avançait - faisant très attention à ne jamais glisser afin de garder sa stature de dominante par rapport aux autres. A l'évidence elle était ici seule... Ou peut-être pas...

Cette tâche lui apparut clairement malgré le scintillement de la glace accentuer par le soleil. Ce n'était pas une simple chose banale encombrant sa vue mais un être vivant qui bougeait avec peine. Elle reconnut un louveteaux au pelage ébène qui tentait de garder un équilibre précaire sur ce sol glissant sans y arriver. Il semblait l'avoir d'ailleurs remarquée, ce qui n'avait rien d'extraordinaire ou d'étonnant au vu du paysage uniforme et glacial qui les entouraient.
Kerrigan s'avança, un léger sourire aux lèvres qui ne présageaient pas forcément rien de bon. Après tout elle n'attaquait pas sans raison et encore moins les louveteaux, même si elle ne ressentait pas de tendresse particulière envers eux, simplement de l'indifférence. Surtout ceux d'une autre meute comme lui indiquait l'odeur du jeune qui faisait donc parti de celle de Gaïa.

Elle s'arrêta devant le jeune, dardant sur lui ses yeux ambres.

« Un nabot. »

Elle lâcha ces simples mots, d'une voix neutre et totalement indifférente, continuant de le toiser.

Je relevais la tête pour regarder la louve qui venait d'arriver. Une lueur d'énervement brillait dans mes yeux, premièrement, parce que je n'étais pas "un nabot" et deuxièmement parce qu'elle se trouvait sur mes terres alors qu'elle n'avait rien à y faire. Je n'aimais pas la posture qu'elle prenait: celle d'une dominante, fière et cruelle. Je réprimanda un frisson, puis songea qu'elle devait être dominante d'une des deux meutes ennemis. Les Gaïa n'étaient en rien responsable de la guerre et pourtant, c'est à eux qu'on en voulait toujours, que l'on "traquait" presque. Je lâchais un soupir mais je ne quittais toujours pas la louve des yeux.

- Ce ne sont pas tes terres !

Crachais-je d'une voix aussi menaçante et grave que je le pouvais. Bon, d'accord, moi aussi je venais sur les terres interdites, la seule différence c'était que je venais pour autre chose qu'elle. Je pense, que la seule chose qui l'intéressait ici, était de se pavaner en montrant sa puissance et de souiller nos terres. Mon but à moi, c'était seulement de venir car j'étais curieuse, même si je bombais un peu la poitrine de temps à autre. Je souriais intérieurement: car il était hors de question que je retire mon masque menaçant que j'avais eu du mal à mettre en place. C'était la première fois que j'étais contrainte de défendre les terres de mon clan. Enfin "contrainte", pas spécialement car j'aurais pu me la fermer et déguerpir. Au lieu de ça j'étais rester. Prouver à certaines personnes que je n'étais pas une bonne à rien m'était vital, ou presque... L'adrénaline m'envahissait, envisageant différentes réactions de la part de la louve -dont je me fichais éperdument du nom- je commençais à m'angoisser légèrement pour un rien. Je devais tenir ça de ma mère adoptive: toujours inquiète et angoisser à l'idée que l'on s'éloignât trop d'elle. Ces beaux moments me manquaient et me hantais souvent, quand je ne pensais à rien...

Et alors ?

- Ben... T'a rien à faire là, c'est tout !

Je vois.

Mais désolé, je n'ai pas envie de partir.

(Sorry je croyais que j'avais répondu ! =O)

Elle me tapait sur les nerfs celle-là ! Même si elle n'avait pas l'air méchante, agressive ou quoi que se soit d'autre, ce n'était pas ses terres et elle devait partir. On allait pas se poser tranquillement et taper la discute, enfin je n'espérais pas. Car si cela arrivait, on penserait que tout de suite de moi que j'étais une incapable, boulet du clan. Je lâcha un soupir songeur: je me plaisais ici, et je ne voulais pas partir. Mes yeux se reposèrent sur la louve, soit dis-t-en passant, très jolie.

« Pourtant c'est bien ce qui doit arriver ! »

Je plongea mes yeux innocents dans ceux de la louve: d'une couleur d'ambre si belle. Je l'observais, attendant une réaction. Je ne pouvais absolument rien faire pour la faire déguerpir des terres de mon clan. D'un côté elle avait l'air très gentille et cela m'aurait plus de rester encore un peu avec elle. J'étais si contradictoire ! Soudain, j'aperçus qu'elle souriait, ce que je n'avais pas remarquer avant. Était-elle sincère ? Jouait-elle son jeu ? Je pensais plutôt qu'elle était ironique, qu'elle se fichait de moi...